Le crime organisé en Europe devient de plus en plus virulent. En France les braquages ne cessent de se multiplier au vu et au su de tout le monde. Dans la plupart des juridictions nationales le braquage est un crime. Il est appelé vol qualifié dans les pays de common law. Quels sont les pires braquages connus par la France ? Focus !
Braquage d'une bijouterie à Cannes : 15 millions d'euros de diamants volés sur la Croisette
La bijouterie Winston située sur la Croisette, à Cannes, a été la cible d'un braquage ce mercredi matin à 11 h 29. Le braqueur s'est discrètement emparé de plusieurs pièces d'une valeur d'au moins 15 millions d'euros de diamant. Le braqueur s'est présenté en fin de matinée, vers 11 h 20 comme un simple client, lunettes de soleil sur le nez, et a passé sans difficulté le sas de sécurité du magasin.
Les passants comme les commerçants voisins n'ont vu que du feu. L'homme, qui a agi à visage découvert selon les premiers éléments de l'enquête, s'est introduit dans le magasin en toute tranquillité par la porte d'entrée. Le braqueur avait toutefois pris soin de mettre des lunettes de soleil. Une fois à l'intérieur, le braqueur a brandi un pistolet automatique et ce qui semblait être une grenade. Et il s'est emparé d'une trentaine de pièces de grande valeur, des diamants pour l'essentiel. Puis il est reparti comme il était venu… à pied, et sans faire de bruit. Aucun coup de feu n'a été tiré et le personnel présent au moment des faits n'a pas été blessé.
Casse du siècle : 80 millions d'euros de bijoux dérobés
La bijouterie Harry, avenue Montaigne à Paris, a été un jeudi en pleine après-midi vers 17 heures la cible d'un cambriolage. Les pertes de cette opération pertes s'élèvent à plus de 80 millions d'euros. C'est le plus important vol jamais commis en France.
Les vitrines ont été vidées et le butin est conséquent. Ce jour, vers 17 h 30, quatre individus armés – dont deux étaient des hommes déguisés en femmes – ont fait irruption dans la joaillerie de luxe Harry située dans la prestigieuse avenue Montaigne à Paris (VIIIe). Ils ont fait main basse sur la presque totalité des bijoux exposés.
Ils rassemblent « sans ménagement » la quinzaine de témoins – employés et clients – dans un coin de la boutique. Sans tirer un coup de feu, ils raflent parures de bijoux, bagues et autres colliers qu'ils glissent dans des sacs avant de prendre la fuite vers 17 h 45.
Toni Musulin : le mystère du convoyeur devenu voleur
Le jeudi 5 novembre 2009, Toni Musulin retrouve ses collègues dans les bureaux lyonnais de la société de transport de fonds Loomis. Le chauffeur n'est pas très bavard, comme à son habitude. Il enfile l'uniforme gris de la maison puis prend bonne note de la feuille de route de la journée. Il va faire équipe avec les convoyeurs Didier Matrundola et Philippe Ferrero, l'un dans la cabine de conduite, l'autre à l'arrière du fourgon Mercedes.
Un transfert de fonds classique, effectué sur un parcours que ces hommes connaissent par cœur, direction la succursale lyonnaise de la Banque de France. Là-bas, ils devront charger des liasses de billets, de 5 à 100 euros, conditionnées en petites plaquettes thermo fermées d’un kilo environ.
À la Banque de France, les deux collègues de Musulin quittent le fourgon pour aller chercher deux sacs dans une succursale de la Loomis. Un aller-retour est de deux minutes. La procédure exige que le chauffeur reste à bord d'autant plus que la somme entreposée dans son dos est monumentale : 11,605 millions d'euros. Quand les deux convoyeurs reviennent, le fourgon n'est pus là, il s'est volatilisé.
Braquage à 9 millions d'euros sur l'A6 en 2015
Dans la nuit du 10 au 11 mars 2015, une quinzaine d'hommes aguerris et lourdement armés avaient attaqué deux camions sécurisés transportant des bijoux, sur l'autoroute A6, au péage d'Avallon (Yonne), à mi-chemin entre Paris et Lyon, sans faire de victimes.
L'attaque s'était produite sur des fourgons de la société Temis, spécialisée dans le transport de biens précieux. Ressemblant à des poids lourds classiques, les camions avaient été retrouvés calcinés et abandonnés sur un terrain à proximité.
La source judiciaire n'était pas en mesure de dire si tout ou partie du butin a été retrouvé ou bien écoulé.
Spectaculaires, les attaques de fourgons blindés, qui nécessitent souvent des moyens perfectionnés (explosifs, fusils d'assaut), ont longtemps été une spécialité du grand banditisme.